Zath, ki connait ?... L\'imprévisible

J'ai épousé une reine des eaux

J'ai épousé une reine des eaux

Bien-aimés, si je témoigne aujourd'hui, c'est pour vous montrer le danger que nous courons à prendre des décisions, à faire des choix sans avoir consulté le Seigneur qui nous connaît mieux que nous-mêmes et qui sait ce qu'il y a de mieux pour nous. J'ai vécu un mariage malheureux! 
Je m'appelle EMANUEL EROUME A BAKOS. Je suis pasteur missionnaire à Bafia et je sers le Seigneur dans l'Assemblée de Dieu Pentecôtiste du Cameroun. 
Après ma vie pleine de désordre et d'impudicité, j'ai été appelé par le Seigneur Jésus-Christ et je Lui ai donné ma vie en 1986. Le 17/09/87 j'ai reçu le baptême du saint Esprit. Mon témoignage commence trois ans après ma confession de Jésus-Christ comme mon Seigneur et Sauveur personnel. Je brûlais de désir de me marier. Alors, le diable en a profité pour me faire une proposition qui n'était pas dans la volonté de Dieu. 
FRUITS DE LA DESOBEISSANCE
En effet, j'ai été attiré par une sœur qui venait de croire et qui n'avait que 6 mois dans la foi. C'était une fille originaire du sud-ouest du Cameroun à Mamfé. Sans consulter Dieu, encore moins mes parents spirituels, je me suis engagé à la demander en mariage. Et comme si elle n'attendait que cela, elle accepta mon offre tout de suite en m'invitant à garder le secret sur notre promesse. Il ne fallait le faire connaître à personne car les gens ne seraient pas d'accord, me dit-elle. Néanmoins, j'en ai parlé à mon pasteur et tous les miens ont refusé ce mariage sans que je ne sache pourquoi. Même dans ma propre famille, personne n'était d'accord. Curieusement pourtant, je me sentais irrésistiblement attiré vers elle au point où je n'étais même plus capable d'écouter la voix de Dieu. Connaissant sa mission, elle me harcela de nous marier, même sans que je ne paie la dot ; je pourrais le faire plus tard. Contre vents et marrées, nous nous mariâmes à l'état civil en catimini et le mariage fut consommé sans la bénédiction nuptiale. 
Ce n'est qu'après l'acte de mariage civil que mes yeux et mon intelligence s'ouvrirent. J'ai pu vérifier l'adage qui dit que " l'amour rend aveugle mais le mariage ouvre les yeux ! " Je découvris que ma femme n'était pas ma femme à moi seul mais que je la partageais avec un autre mari pas comme les autres, un mari spirituel. Cet esprit vivait dans l'eau. Les jeudis de mon épouse lui appartenaient. Ces jours lui étaient réservés. Je n'avais pas le droit d'avoir des relations intimes avec elle ces jours-là. Il s'appelait " KPAFOULAGBO ", ce qui veut dire chaloupe ou pirogue. Et chaque année, il fallait qu'elle lui fasse des sacrifices au bord de l'eau en y jetant 5 000 F en pièces de 5 F et des poulets. Elle ne pouvait jamais avoir d'enfants car ses entrailles étaient sacrifiées à l'esprit des eaux. Il lui fallait cependant avoir à tout prix un mari terrestre. Et c'est moi dans ma désobéissance qui tombai dans ce filet. Quelques temps après, à mon insu, elle devait être sacrée reine. Reine de la côte bien sûr et à cet effet le dernier sacrifice devait être moi. Pris au piège de la précipitation, de la désobéissance, je me retrouvais là comme quelqu'un qui a pris volontairement la corde, l'a mise autour de son cou et est déjà coincé sans pouvoir l'enlever, pas moyen de la couper. Cependant, je risquais de m'asphyxier en laissant que cette corde m'étrangle progressivement. Que faire ? J'avais honte de parler à mes dirigeants spirituels, parce que je leur avais désobéi, encore moins à mes parents et amis parce que je ne les avais pas écoutés.
Je vivais donc ce calvaire seul. Pour sauver les apparences, Il fallait que je montre à l'église que tout allait bien. A la maison je n'avais pas de parole, j'étais dominé complètement par cette femme. Personne des miens ne pouvait passer un temps dans notre maison. Après trois ans de mariage, de souffrances, pour m'assurer si nous pouvions avoir des enfants, je me suis fait consulter par un gynécologue. Il m'a fait faire un spermogramme. On m'a alors révélé que moi aussi, je ne pouvais pas féconder de femme, donc j'étais stérile. Alors, je compris que non seulement ses entrailles étaient sacrifiées, mais les miennes également. Je voulu me donner la mort car pour moi tout était déjà fini. Je vivais l'enfer sur terre au point où je ne pouvais même plus prier. Je me disais qu'après avoir désobéi à Dieu et aux hommes de Dieu, ils ne pouvaient plus m'écouter. Je maigrissais tous les jours et à vue d'oeil. Les scènes de ménages étaient notre lot quotidien.
Un jour, après une scène de ménage, je suis parti à la douche où j'ai fait la prière suivante: " Seigneur Dieu Tout puissant, je sais que je t'ai offensé, je n'ai pas obéi à tes oints et à mes parents, bref à toi. Je mérite ce que je vis maintenant. Mais mon Dieu, ait pitié de moi, délivre-moi, je t'en prie, Amen ! " En faisant cette prière, je ne savais de quel coté viendrait ma délivrance. Puisse que le divorce est interdit au chrétien, le seul moyen de nous séparer ne pouvait être que la mort. Et moi je ne pouvais pas prier qu'elle meure parce que la Bible me demande de prier pour ceux qui nous persécutent. Alors, je voyais que ma seule délivrance serait tout simplement ma propre mort.
Oh ! bien-aimé, les pensées de Dieu ne sont pas les nôtres. Dieu m'a exaucé immédiatement, je le sentais dans mon esprit. C'était comme si je revenais d'un autre monde, je me sentais libre, affranchi. Je ne voyais plus les choses comme avant. Je pouvais depuis ce jour-là lui dire non ! Et je pouvais déjà me confier à mes parents spirituels et naturels. Un jour, je me souviens d'une scène de ménage au cours de laquelle j'ai lâché une parole en disant ceci:" La bouteille dans laquelle j'étais enfermé s'est cassée et ta mission dans ma vie a échoué. " Ce jour-là, la maison allait sauter. Je ne savais pas que ce que je disais était réel car ma femme dans la même soirée s'était rendue chez son marabout et là se trouvait l'amie de ma tante qui a suivi leur entretien dont voici le résumé:
" Ce que tu as fais ne marche plus, je ne le contrôle plus. As-tu laissé la bouteille ouverte ? " Demanda le marabout 
" Oui ! Répondit-elle, j'ai oublié !"
" Voilà… il faut tout recommencer car vous les femmes, vous voulez des choses, mais vous ne voulez pas respecter les instructions. C'est à recommencer ". 
Dépassée, elle rentra à la maison, toute gonflée ; Tout son corps était enflé jusqu'aux yeux. Sa voix ne sortait plus, elle commença à gémir. Voyant cela et ne sachant pas ce qui se passait, je lui posai la question. C'est là qu'elle me déclara que son totem était en danger de mort, on venait de tirer sur son totem, un éléphant.
C'est bien après que j'appris que j'étais dans la bouteille et que j'en étais sorti. Ne pouvant plus me contrôler, elle était menacée de mort par mon coépoux des eaux parce qu'elle n'avait pas pu me livrer à temps. Pour justifier son attitude, elle déclara que je ne l'avais point dotée et par conséquent ses parents sont venus la chercher. C'était un autre piège de l'ennemi. Le plan prévoyait que si je partais la doter, le dernier sacrifice devrait alors se faire: elle serait consacrée reine des eaux. Pour m'y encourager, voilà ce que me déclara sa grande sœur : " Emmanuel, n'aie pas peur. Quand nous irons au village, tu vas aller faire les sacrifices dans l'eau au fleuve à minuit. Vous serez alors très riches, ta femme et toi !" C'est ainsi que tous leurs plans diaboliques ont été mis à nu par l'Esprit de Dieu. J'ai refusé. Puisqu'il fallait une victime, je ne sais pas qui dans sa famille avait été sacrifié à ma place. Elle est donc partie de chez moi le 26 octobre 1995. Ma dernière rencontre avec elle et ses parents remonte au 20 mai 1996. Depuis ce temps, je ne l'ai plus jamais vue ni croisée dans la rue. Aux dernières nouvelles, il m'est revenu qu'elle est une voyante et certainement reine des eaux. 
LES TOURMENTS CONTINUENT
J'ai recommencé avec le Seigneur Jésus-Christ là où je l'avais laissé et j'ai pris la décision de ne plus jamais agir par précipitation sans avoir pris soin de consulter le Seigneur. Je suis resté fidèle à mon Dieu malgré mon désir d'avoir une femme. J'ai pris soin de laisser à Dieu le privilège de faire un choix pour moi et il l'a fait. 
Dieu m'a trouvé une fiancée 3 ans plus tard. Comme il se doit d'ailleurs, il fallait faire des tests prénuptiaux pendant nos fiançailles. J'étais déjà à Bafoussam comme missionnaire et je travaillais dans une société d'assurance. Un matin, le 17 septembre 2000, je me suis rendu à l'hôpital pour des tests prénuptiaux. Après les examens, on a trouvé que j'étais séropositif, c'est-à-dire porteur du virus V.I.H. J'étais malade de SIDA.
Quand on m'annonça cela, je refusai de croire et exigeai qu'on refasse les tests. Cela ne changea rien au premier résultat. C'est alors que je compris que j'étais encore au milieu de mon parcourt de souffrances, que mes tribulations ne faisaient que continuer.
Ma plus grande inquiétude était ma fiancée. Comment lui annoncer ce résultat ? C'était difficile. Néanmoins je pris le courage de le lui dire. Elle était la seule personne à être au courant de cette maladie. Elle m'a répondu en disant ceci:" Je sais maintenant comment orienter mes prières. " J'étais agréablement surpris de sa déclaration, de son courage et de son amour pour moi. J'avais un problème que seul DIEU pouvait résoudre. Nous avons établi un programme de prières et notre ennemi était le virus du SIDA qui était en moi. 
MA DELIVRANCE DEFINITIVE
Je me suis rendu un jour à une conférence des pasteurs pentecôtistes de Douala. Le pasteur KENNETH BROWN prêcha sur le combat spirituel. Je pleurais dans mon cœur, ma misère était grande quoique ce jour-là ce soit moi qui avais dirigé la louange. J'avais un problème.
Après son enseignement, le Pasteur a demandé que ceux qui ont des problèmes se lèvent. Ce que je fis et j'ai remarqué que j'étais la seule personne qu'il avait touchée et, pendant qu'il priait, dans mon cœur je me disais: " Seigneur, je sais que Tu m'écoutes. Vide mon corps de ce sang pourri et remplace-le par Ton Sang pur. Je ne peux pas me justifier devant Toi mais Toi Tu sais tout. Délivre-moi encore pour la deuxième fois. Merci Seigneur pour la délivrance, amen ! " Après la prière du pasteur, je me suis senti libre. J'ai continué à remplir les conditions pour la dot et les préparatifs du mariage. 
Après tout cela je suis reparti à l'hôpital pour refaire les tests. C'était le 17 janvier 2001. Après les examens, le résultat est sorti 'négatif' GLOIRE A DIEU ! Vous ne pouvez pas imaginer ma joie. Le 14 février 2001, à la Saint-Valentin, j'ai annoncé le résultat des tests à ma fiancée et nous avons glorifié Dieu ensemble.
Le mariage civil devait se passer le 9 mars 2001 et la bénédiction nuptiale le 10 mars. Je vous assure que ce mariage selon la volonté de Dieu s'est célébré comme sur des roulettes.
Pour me prouver qu'Il est le Dieu qui délivre, deux mois plus tard, ma femme a conçu un enfant. Moi qui étais stérile, je suis maintenant père de deux charmantes petites filles et à l'heure où je vous parle, ma femme attend un troisième enfant ; Alléluia ! Moi qui n'espérais plus, le Seigneur Jésus-Christ m'a redonné l'espoir. Moi qui ne pensais plus au bonheur conjugal, mon Dieu m'a donné une charmante femme qui m'a fait oublier mon passé noir. Moi qui ne pensais plus pouvoir être appelé 'papa', plus de 1000 fois par jour mes petites colombes m'appellent 'PAPA', même sans avoir quelque chose à me dire. La Bible dit " Recommande ton sort à l'éternel, mets en Lui toute ta confiance et Il agira. " (PS 37v 5). 
Je suis vraiment le témoignage du Dieu Vivant. Celui qui se laisse conduire par le Seigneur Jésus-Christ arrive toujours à bon port. Chers lecteurs, laissons toujours Dieu faire le choix pour nous. En effet, l'homme regarde à ce qui frappe aux yeux, mais Dieu Lui Il regarde au cœur (1 Samuel 16v7). Il voit et connaît notre avenir, notre futur. Notre choix personnel peut facilement nous faire vivre l'enfer sur terre et même jusqu'à l'au-delà. Si vous êtes dans cette condition, levez seulement les yeux vers l'Eternel et attendez son secours en silence. (Exode 14v14) Dans la vie avec Dieu, ce que j'ai appris, c'est qu'il ne faut jamais se presser. Il faut laisser du temps au temps et surtout ne jamais désespérer. Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse au travers de ce témoignage. 
Je suis à votre disposition pour des questions ou besoins de conseils spirituels.
Votre humble serviteur.
Le pasteur missionnaire 
Emmanuel Eroumé A Bakos A BAFIA 





10/09/2010
1 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 5 autres membres